LOUISE COTTE – DSRD 1

Etudiante chercheure associée DSRD 1
Programme de recherche en Art et Design-Archéologie des média et images (AMI)

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artiste photographe, designer graphique

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DNSEP 2024 Design des média avec les félicitations du jury

Tutorat théorique : Sophie Monville / Tutorat plastique : Laurent Baude

En étant née dans les années 2000, mon œil s’est rapidement épris pour la qualité picturale des premières photographies numériques. En replongeant dans les archives familiales et en remontant doucement vers notre temps, j’ai trouvé qu’il manquait quelque choses au image ultra définie et que l’on s’intéressait aux outils photographiques uniquement pour leur capacité à entrer dans une poche, à dégainer facilement à n’importe quel moment. On ne prend plus le temps, les photos s’enchaînent dans une bibliothèque virtuelle et on les oublie bien vite.  

Mes travaux de recherches visent à révéler la matière numérique de la photographie, celle qui est dissimulée sous la haute définition mais aussi celle qui s’apprête à exister dans les profondeurs de l’image. Par l’intermédiaire de ma pratique photographique et de mes expériences personnelles quant à l’utilisation d’outils photographique, j’explore la matière des images, de leur surface à leur biologie interne. Ces recherches plastiques préliminaires permettent de comprendre le fonctionnement des images dans un monde régi par la diffusion instantanée et la sur-abondance visuelle et informationnelle. Jusqu’ici la matière numérique ne dévoilait que des amas de pixels, aujourd’hui cette dernière est plurielle et reste encore à découvrir. 

Ces découvertes cherchent à provoquer un regard neuf sur ce que l’on appelle «matérialité» et interviennent via et avec différents media. Ma pratique est un condensée d’imagerie résultant d’un dialogue entre l’outil, la matière première issue de la photographie, la lumière, et sa conservation in extremis dans l’écosystème virtuel qui l’accueille et fera d’elle une œuvre sans cesse métamorphosée.»

Being born in the 2000s, my eye quickly fell in love with the pictorial quality of early digital photography. As I delved into my family’s archives and slowly moved back in our time, I found that something was missing from the ultra-defined image, and that we were interested in photographic tools simply for their ability to fit into a pocket, to be easily snapped up at any moment. We don’t take the time any more, photos just pile up in a virtual library and are soon forgotten.  

My research is aimed at revealing the digital material of photography, that which is hidden beneath the high definition, but also that which is about to exist in the depths of the image. Through my photographic practice and my personal experience of using photographic tools, I explore the matter of images, from their surface to their inner biology. This preliminary plastic research enables me to understand how images function in a world governed by instantaneous dissemination and visual and informational over-abundance. Until now, digital matter has only revealed clusters of pixels; today, it is plural and still to be discovered. 

These discoveries seek to provoke a fresh look at what we call “materiality”, and intervene via and with different media. My practice is a condensed of imagery resulting from a dialogue between the tool, the raw material from photography, the light, and its conservation in extremis in the virtual ecosystem that hosts it and will make it an endlessly metamorphosed work.