AURELIE PETREL

Aurélie Pétrel –Tokyo bay, 2010

Conférence du 09 novembre 2022

https://www.aureliepetrel.eu/

La quatrième conférence de l’ÉSAD Orléans était consacrée au travail d’Aurélie Pétrel, dont la pratique s’articule autour de la photographie, de la sculpture et de la réalisation d’installations. Huit villes, choisies par l’artiste pour ce qu’elles incarnent sur l’échiquier mondial, s’inscrivent à la base de ses pièces et de ses recherches photographiques. En collaboration avec le metteur en scène Vincent Roumagnac, elle réalise ce qu’elle appelle des « prises de vue latentes », posant l’attente de déclenchement, de révélation, d’activation, de déplacement, d’hybridation, ou encore de transfert. De la photographie à l’installation scénique, en passant par la sculpture et l’architecture, Aurélie Pétrel soulève la question de la mutation-mutabilité d’une image, de son potentiel de fractalisation, et de ce qu’elle peut provoquer comme trouble dans son expérience de pluri-perception. Pour elle, une prise de vue génère une multitude de prises de point de vue. Les temps et les espaces ne cessent de se superposer, tout en ne cessant pas de se disjoindre. L’image, vecteur mouvant de cette élasticité spatiotemporelle, se redistribue, vient déjouer sa perception unique et définitive, son moment et sa position décisifs. La latence de l’image est repensée. Mettant en œuvre les outils formels et les processus intellectuels tant des artistes que des chercheurs, Pétrel associe une démarche plastique et conceptuelle dans une suite programmatique de mises en situation. Le format exposition rejoue à chaque fois différemment la dimension interprétative de toute partition, de toute photographie en latence, de toute forme en attente de métamorphose.

Aurélie Pétrel –Minuit chez Roland [31 décembre], 2022

https://www.hesge.ch/head/annuaire/aurelie-petrel

La pratique photographique d’Aurélie Pétrel interroge le statut de l’image, son utilisation ainsi que les mécanismes de sa production. Ancrées dans la durée, ses recherches visent à ramener la prise de vue au centre de la réflexion multisensorielle à l’aide de dispositifs spatiaux. Huit villes choisies pour ce qu’elles incarnent sur l’échiquier mondial, sont à la base de ses recherches photographiques et de ses pièces. Elles initialisent en les géolocalisant ces futures «prise de vue latentes», en attente de déclenchement, de révélation, d’activation, de déplacement, d’hybridation, de transfert, de devenir-support allant de la sculpture àl’architecture jusqu’aux installations scéniques dans son travail en duo avec le metteur en scène Vincent Roumagnac (Pétrel I Roumagnac (duo)). Aurélie Pétrel pose ainsi la question de la mutation-mutabilité d’une image, son potentiel de fractalisation, non seulement en soi mais aussi dans ce qu’elle peut provoquer comme trouble en son expérience de pluriperception. Pour elle, une prise de vue génère une multitude de prises de point de vue. Les temps et les espaces ne cessent de se superposer, tout en ne cessant pas de se disjointer. L’image, vecteur mouvant de cette élasticité spatio-temporelle, se redistribue et en ses métamorphoses consécutives vient ainsi déjouer son absorption consensuelle, sa perception une et définitive, son moment et sa position décisifs. La latence de l’image se repense, récemment, par sa traduction en données (Tracks 3Toronto 2019) ou paradoxalement par sa quasi disparition àforce de «process» (Altérations-Réactivations), de transports, de redistribution (AxIonométrie 2 inactinique, Fiac-projectsParis 2018). Mettant en oeuvre les outils formels et les processus intellectuels tant des artistes que des chercheurs, Pétrel associe une démarche plasticienne et conceptuelle dans une suite programmatique de mises en situation, où le format exposition rejoue à chaque fois différemment, la dimension interprétative de toute partition, de toute photographie en latence, de toute forme en attente de métamorphose. Son travail est exposé en France et à l’étranger. Il est représenté par la galerie Ceysson & Bénétière (en solo) et par la galerie Valéria Cétraro (en duo).